19- Phèdre,
du Beau, de la Beauté..des âmes,
ARISTOCLES-Platon,

XXII-244a- Figure-toi bel enfant... Les 3 délires
XXIV-Il faut d'abord expliquer la nature de l'âme divine ... 245c ...
XXV- La nature de l'âme,
XXIX- Pérégrinations des âmes,
XXX- 4eme espèce de délire, la Beauté,
XXXIV- L'âme désorientée,

 
(CV-Rem), (CE), (MM-arty), (CV-arty), (CV-Rem), (Philoc),
(CV-wiki), (MM-wiki), (RL-mercure), (MP3),   - NOTES et Plan
 

Le lecteur pourra s'étonner d'entendre Platon parler de l'amour comme d'une relation entre deux hommes, ou même plus précisément entre un homme d'âge mur et un adolescent.

Il faut savoir en effet que la Grèce antique, loin de condamner ce type de sentiment, le valorise.
Certes les relations hétérosexuelles existent, mais elles renvoient à l'espace domestique privé, car elles sont directement subordonnées à la procréation.

L'homosexualité au contraire est une version épurée de l'amour : totalement libérée des contraintes matérielles de la reproduction, elle exprime pleinement la spiritualité de l'homme[2].

Qui plus est, la relation entre un homme fait et un adolescent peut avoir une valeur pédagogique et citoyenne.

Par les tendres soins de l'amant à l'aimé, l'aîné guide le plus jeune sur la voie de la vie, il l'introduit dans la cité, en fait un homme accompli et un citoyen. C'est dans la chaude amitié du maître et de son disciple que l'adolescent devient homme.

[2] Voir à ce sujet le discours de Pausanias dans le Banquet (180c-186e). Pausanias distingue l'amour populaire et l'amour céleste selon qu'il procède de l'Aphrodite populaire ou de l'Aphrodite céleste. Le premier « c'est lui qu'aiment ceux d'entre les hommes qui n'ont point de valeur ; et les gens de cette espèce n'aiment pas moins les femmes que les jeunes garçons ». Cet amour relève de l'Aphrodite populaire qui « dans son origine participe de la femelle et du mâle », tandis que la seconde forme se rattache à de l'Aphrodite céleste qui «  ne participe pas de la femelle mais du mâle seulement ».
Jacqueline MORNE,
Wikipedia,